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  • Le bureau de demain

L’évolution du bureau au fil du temps

Depuis toujours et pour encore longtemps pour certains, le matin, nous allons au bureau. Mais si tout le monde y va, y a été, va y aller, personne n’a pourtant le même. Petite histoire et rétrospective de l’évolution du bureau depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui.

À ses débuts

De l’Antiquité au Moyen-âge, le travail est réservé aux hommes et femmes du peuple, peu argentés. De son appellation “labor” en latin, il exprime la contrainte, la peine, la douleur. Il ne qualifie que les travaux manuels et pénibles. Les sciences, arts et lettres ne sont pas considérés comme tels, et ne rentrent pas dans le cadre d’activités rémunérées.

Chez les Romains, on travaille dans le tablinum. C’est, dans l’antiquité, une pièce de la maison qui s’apparente à une salle des archives, considérée comme “le bureau du maître”. Le télétravail n’est donc pas une activité toute récente, ils l’ont fait bien avant nous, et c’était monnaie courante. Mais encore une fois, il faut considérer les tâches entreprises dans cet espace comme un loisir.

Au Moyen-âge, les premiers postes apparentés aujourd’hui à ceux des salariés sont ceux tenus par les moines. L’espace dédié à leur activité est nommé le scriptorium, il est composé d’un meuble d’écriture et d’un banc. Chaque moine en dispose d’un et ils se tenaient souvent debout, dans l’isolement total, pour retranscrire des ouvrages.

Renaissance : les premiers coworking !

C’est à la Renaissance, en Italie qu’apparaissent les premiers coworking. Ma première évolution majeure du bureau ! En effet, les artistes se retrouvaient dans des ateliers pour échanger des idées et mettre en commun leurs connaissances artistiques et scientifiques, sous l’œil avisé d’un grand maître. L’espace est ouvert avec des tables et du matériel de travail. Comme atelier connu, on pourra citer l’atelier d’Andrea del Verrocchio, qui compta parmi ses étudiants Leonard de Vinci, Le Pérugin et Sandro Botticelli. Si cela ne donne pas envie du coworking !

Les échanges internationaux et les premiers sièges commerciaux

À l’époque des premiers échanges internationaux des états souverains et leurs colonies, les institutions multiplient la création d’administrations centralisées aussi appelées sièges commerciaux. Ils ont pour but de faciliter l’administratif et la distribution monétaire. Les échanges étant mondialisés, la centralisation facilite le procédé. Les grandes capitales érigent donc des bâtiments imposants qui regroupent les travailleurs pour augmenter l’efficacité. La East India Company peut-être considérée comme la première multinationale.

XIXe siècle : à la recherche de la rentabilité

Une fois la révolution industrielle passée, le monde voit apparaître ses premiers gratte-ciels, surtout grâce à l’invention de l’ascenseur. Les États-Unis plébiscitent alors fortement cette architecture à cette période. Le premier gratte-ciel encore debout est d’ailleurs américain, c’est le Monadnock Building à Chicago.

Les grandes entreprises y domiciliaient leurs sièges : les surfaces de bureaux étant très vastes et éclairées naturellement, ce type de bâtiments proposait plus de bureaux dans un seul immeuble. Aujourd’hui, la formule n’a pas changée, car les gratte-ciels continuent de sortir du sol dans chaque capitale du monde. Certains, comme le Burj Khalifa (828m) portent d’ailleurs bien leur nom. Saviez-vous que c’est la ville de Hong Kong qui possède le plus de gratte-ciels ? La ville chinoise en compte exactement 1 912 !

Début XXème : le taylorisme

Vous devez sûrement connaître le Fordisme et le Taylorsime : deux procédés visant à améliorer la productivité et le rendement au travail. Séparation entre conception et exécution, travail à la chaîne…des méthodes de travail appliquées au bureau par le même ingénieur, Frederick Winslow Taylor.

Début XXème, cet ingénieur américain a en effet développé un design de bureau visant à améliorer l’efficacité dans les environnements de travail administratif et industriel. Ce design se caractérise par de grands plateaux ouverts avec le plus de bureaux possibles et organisés selon les tâches à accomplir. Ce procédé favorise la division du travail et le flux constant de la production, des activités et des documents.

Après la seconde guerre mondiale : le bürolandschaft

Le bürolandschaft, c’est un terme allemand signifiant “aménagement de bureau”. Ce nom a été attribué à un modèle de bureaux d’après-guerre populaire en Europe et évidemment en Allemagne. Le bürolandschaft a été l’un des premiers mouvements d’organisation des bureaux en open space. Il était organisé autour des besoins du travailleur et cherchait justement à casser les structures rigides érigées par le taylorisme. On retrouvait donc des bureaux à aire ouverte qui utilisaient généralement une géométrie irrégulière, avec du mobilier dispersé dans l’espace. Des plantes étaient aussi de mise et pouvaient servir de division entre les différentes hiérarchies.

1970 : Action office

Nous arrivons en 1970 et les modèles précédemment cités ne convenaient pas aux USA, surtout le bürolandschaft, peu adapté au états-unis. Le bureau d’action (“action office”en anglais)  fait alors son apparition et se caractérise par un ensemble de mobilier imaginé par George Nelson et Robert Propst au sein de la société Hernam Miller. Ce mobilier est modulable et inclus dans un espace de travail ouvert. Ce sont ces deux personnes qui sont à l’origine de l’organisation du bureau en open space. Comme le montre la photo, les formes géométriques sont au rendez-vous pour créer un espace personnel au salarié.

Années 1980 : les bureaux cloisonnés

Le bureau à cloison : Nous avons tous déjà observé dans les films comme Matrix ou Wanted cette rangée de bureaux cloisonnée avec, pour chaque employé, un ordinateur surmonté d’un gros écran cathodique. Il est l’évolution du bureau d’action et dans les années 80, le bureau à cloison devient symbole de l’informatisation du travail avec des entreprises comme Microsoft ou IBM. Ces fameuses cloisons sont prévues à une hauteur de 1,50 mètres environ pour permettre à l’employé d’avoir son propre espace et à son manager d’avoir une vue d’ensemble des bureaux.

21e siècle : le coworking et les tiers-lieux

Et voici la fin du voyage avec le 21e siècle et la dernière évolution du bureau. coworking, tiers-lieux et espaces de travail à thème comme les fablab sont maintenant de mise ! La transition numérique et plus généralement la révolution digitale a provoqué de grands changements dans les bureaux. Ils sont maintenant adaptés aux salariés qui sont devenus ultra-mobiles. Open-space, bureaux privés, salles à thèmes, espace 100% numérique ou naturel, les coworking et les tiers lieux répondent aux nouveaux besoins. Ceux de la mobilité salariale et de la convivialité !

Mais justement, où télétravailler en dehors de chez-soi ? Découvrez notre article à ce sujet.